Hop, nouveau pôle "feeder" pour les hubs parisiens d'Orly et de Roissy ? © AF
Arrivée fin septembre à la tête du SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne) section Hop, Emeline Fronteau, nouvelle patronne des pilotes de la filiale domestique du groupe Air France affiche un optimisme à toute épreuve.
« J’ai bon espoir que nous tombions d’accord avec la direction, je suis confiante », nous explique-t-elle.
Dans la lignée de ce que revendique son syndicat ces derniers mois, l’obtention de contrats de travail Air France reste pour elle autant une priorité qu’un espoir d’avenir.
Surtout après les annonces, il y a bientôt un an, de la volonté de décroissance du court-courrier chez Air France, et de sortie progressive des liaisons domestiques et autres OSP (obligation de service public).
« J’ai bon espoir que nous tombions d’accord avec la direction, je suis confiante », nous explique-t-elle.
Dans la lignée de ce que revendique son syndicat ces derniers mois, l’obtention de contrats de travail Air France reste pour elle autant une priorité qu’un espoir d’avenir.
Surtout après les annonces, il y a bientôt un an, de la volonté de décroissance du court-courrier chez Air France, et de sortie progressive des liaisons domestiques et autres OSP (obligation de service public).
Direction et pilotes d’accord ?
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Le basculement de Hop comme un « feeder » pur et dur des hubs parisiens d’Air France est la deuxième revendication.
Car peu importe le nombre de sièges ou le type d’avion, « nous avons peu à peu le même rôle de feeder qu’Air France sur CDG et Orly, et nous sommes victimes d’un vrai dumping social », constate la présidente du SNPL Hop.
« Nous voulons des contrats Air France car nous transportons les mêmes clients qu’Air France, nous faisons le même boulot, tout en étant payé moins cher. Nous ne pouvons plus être les dindons de la farce et être écartés du bénéfice qu’on apporte à l’entreprise ».
Avec ce nouveau positionnement de feeder, l’idée serait aussi de relancer la clientèle affaires même au niveau national avec des appareils modernes et correctement armés dans ce but.
Et pourquoi pas avec des Airbus A220, dont Air France a passé une première commande de 60 avions ? « Ce serait totalement en cohérence avec le projet que Benjamin Smith veut apporter », estime Emeline Fronteau, prenant en exemple les rotations quotidiennes vers Francfort.
Du côté de la direction du groupe, on semble assez en cohérence avec de telles idées.
Le train fonctionne très bien pour se déplacer en France a plusieurs fois indiqué Benjamin Smith, et une bonne complémentarité entre Transavia et Hop sur les liaisons court et moyen-courrier, avec deux positionnements différents, ne fait pour lui aucun doute.
« Nous sommes dans une logique de restructuration du réseau court-courrier, de baisse des coûts, de simplification de la flotte, et d’offensive face à la concurrence.
Il nous faut ajuster nos lignes et nos capacités et pour cela le modèle de Hop doit être plus qualitatif, plus business, plus élevé », a lancé Pierre-Olivier Bandet, directeur général adjoint de Hop, lors du congrès de l’UAF le 7 novembre.
Car peu importe le nombre de sièges ou le type d’avion, « nous avons peu à peu le même rôle de feeder qu’Air France sur CDG et Orly, et nous sommes victimes d’un vrai dumping social », constate la présidente du SNPL Hop.
« Nous voulons des contrats Air France car nous transportons les mêmes clients qu’Air France, nous faisons le même boulot, tout en étant payé moins cher. Nous ne pouvons plus être les dindons de la farce et être écartés du bénéfice qu’on apporte à l’entreprise ».
Avec ce nouveau positionnement de feeder, l’idée serait aussi de relancer la clientèle affaires même au niveau national avec des appareils modernes et correctement armés dans ce but.
Et pourquoi pas avec des Airbus A220, dont Air France a passé une première commande de 60 avions ? « Ce serait totalement en cohérence avec le projet que Benjamin Smith veut apporter », estime Emeline Fronteau, prenant en exemple les rotations quotidiennes vers Francfort.
Du côté de la direction du groupe, on semble assez en cohérence avec de telles idées.
Le train fonctionne très bien pour se déplacer en France a plusieurs fois indiqué Benjamin Smith, et une bonne complémentarité entre Transavia et Hop sur les liaisons court et moyen-courrier, avec deux positionnements différents, ne fait pour lui aucun doute.
« Nous sommes dans une logique de restructuration du réseau court-courrier, de baisse des coûts, de simplification de la flotte, et d’offensive face à la concurrence.
Il nous faut ajuster nos lignes et nos capacités et pour cela le modèle de Hop doit être plus qualitatif, plus business, plus élevé », a lancé Pierre-Olivier Bandet, directeur général adjoint de Hop, lors du congrès de l’UAF le 7 novembre.
Quid du SNPL Air France ?
Une intégration à Air France résoudrait également de fait la scope-clause imposée par le SNPL AF, qui réserve les avions de plus de 110 sièges aux pilotes AF.
Car finalement, le plus difficile ne semble pas de convaincre la direction, avec qui « nous avons toutes les chances d’aboutir à une solution négociée et acceptable par tous » d’après un message interne du SNPL Hop, mais bien de tomber d’accord avec les pilotes d’Air France, troisième acteur de ce bras de fer social.
Pour cela, la direction des pilotes Hop est moins confiante, et s’apprête à devoir jouer un vrai rôle de lobbyiste pour « arrêter la mise en concurrence des populations de pilotes au sein du groupe ».
Premier espoir : ses représentants ont pour la première fois été conviés récemment à une réunion du SNPL Air France pour exposer leur point de vue. Une nouvelle réunion est prévue le 5 décembre.
Car finalement, le plus difficile ne semble pas de convaincre la direction, avec qui « nous avons toutes les chances d’aboutir à une solution négociée et acceptable par tous » d’après un message interne du SNPL Hop, mais bien de tomber d’accord avec les pilotes d’Air France, troisième acteur de ce bras de fer social.
Pour cela, la direction des pilotes Hop est moins confiante, et s’apprête à devoir jouer un vrai rôle de lobbyiste pour « arrêter la mise en concurrence des populations de pilotes au sein du groupe ».
Premier espoir : ses représentants ont pour la première fois été conviés récemment à une réunion du SNPL Air France pour exposer leur point de vue. Une nouvelle réunion est prévue le 5 décembre.
Des élections professionnelles cruciales
Des débats qui prennent en tous cas un relief particulier alors que se tient cette semaine le scrutin professionnel du Comité social et économique de l’entreprise (CSE), devant définir 48 élus du personnel, toutes catégories confondues.
Si la fin du scrutin est fixée à vendredi 29 novembre à midi, les premiers résultats sont attendus pour 16h la même journée. Face à 3 autres syndicats de pilotes, le SNPL « espère obtenir au moins 70% des postes pour être considéré comme un interlocuteur crédible et poursuivre notre combat de manière solide », conclut Emeline Fronteau.
Un combat qu’elle rêve « en toute diplomatie, sans passer par la guerre ». Un espoir sans doute partagé par la direction et les passagers de la compagnie.
Si la fin du scrutin est fixée à vendredi 29 novembre à midi, les premiers résultats sont attendus pour 16h la même journée. Face à 3 autres syndicats de pilotes, le SNPL « espère obtenir au moins 70% des postes pour être considéré comme un interlocuteur crédible et poursuivre notre combat de manière solide », conclut Emeline Fronteau.
Un combat qu’elle rêve « en toute diplomatie, sans passer par la guerre ». Un espoir sans doute partagé par la direction et les passagers de la compagnie.